Parlons de personnages: "Et moi" me touche plus particulièrement par la simplicité et la singularité de son trait.
Les toiles qu'Alain Devaux présente ici sont un imaginaire si riche et complexe que je ne peux qu'en être un spectateur lointain.
Les univers s'entrechoquent parfois violemment, parfois même à l'intérieur de la toile même, ceux du portrait, du théâtre, du carnaval, des techniques et des couleurs. Tout est là posé sans interstice me semble-t-il pour pouvoir s'y glisser avec ce que l'on est.
Et cet assemblage brut peint un imaginaire si personnel qu'il me laisse au bord du tableau, m'en extrait, comme des rêves qui n'auraient pas su trouver la porte sensible, la main tendue qui me permettrait d'en partager et le travail et l'émotion. J'en cherche le fil rouge désespérément. Et avec du recul ce trop plein de figurations parfois qui en rappelent d'autres déjà vues, comme des aplats maîtrisés, ne me permettent pas de les atteindre et restent malheureusement loin de moi, j'en cherche l'âme et je n'arrive qu'à faire face au trait et à ses multiples formes et directions.
E.R. (collectionneur)
Je regarde vos peintures et je confirme ma première impression ressentie en voyant Sisyphe. Pour moi, elles s'inscrivent complètement dans le rêve ou la fantasmagorie. Chaque paysage, chaque personnage m'invite à poursuivre quelque chose. On a envie d'un avant et d'un après, et de faire partie de cette histoire que vous amorcez. Et quand le théâtre ou le cirque s'en mêlent, alors là on entend les mots et la musqiue... mais en silence ... C'est très beau et chaque fois mystérieux.
C.D. Collectionneuse